Robert Charroux

Tout aussi historique est le trésor de petit bourg de France dans les monts des Corbières, à soixante kilomètres au sud de Carcas-sonne. Son église et ses quelques maisons sont perchées sur un piton rocheux auquel on accède par une rampe sévère de cinq mauvais kilomètres. Il a presque fallu un miracle pour qu'un trésor soit ​caché en ce bout de monde où les autos ne grimpent qu'à grand-peine, sans guère pouvoir sc croiser en cours de route. Pourtant, il y a un trésor à Rennes-le-Château, un authentique trésor puisqu'il fut trouvé il y a un demi-siècle par le curé Béranger Saunière, qui après l'avoir entamé — oh, à peine sans doute —, le légua à sa ser-vante-maîtresse, la jolie Marie Denarnaud, laquelle le légua à son tour à M. Noël Corbu. Mais l'héritage de Marie Denarnaud fin incomplet puisqu'elle mourut sans avoir eu le temps dc révéler la cachette. ​ Depuis, M. Corbu détecte, pioche, creuse, sonde, dans l'espoir de mettre à jour les pièces d'or, d'argent, les bijoux et les pierres précieuses du trésor évalué à huit milliards, et que des historiens sérieux pensent etre le trésor de la France du mir siècle. — Jadis, il y a sept cents ans, dit Noé! Corbu, il y avait à Rennes une ville de trois mille âmes et une ceinture de remparts dont on retrouve encore des ruines. • En cherchant le trésor j'ai découvert des monnaies anciennes, des poteries, des armes et les squelettes qui équipait mon petit musée. • Selon des historiens dc Carcassonne, la genèse du trésor remonterait à février rzso. A cette date, la révolte des pastoureaux déclenchée dans k Nord de la France par le mystérieux • Maître de la Hongrie % battait son plein et la vague des serfs et des gueux déferlait vers le midi. • Blanche de Castille, régente de France, vint à Rennes-le-Château — que l'on appelait alors Rhedae — pour y mettre à l'abri, dans la puissante citadelle, le trésor de la France que menaçaient à la fois les pas-toureaux et les sourdes cabales de la noblesse. Notez en passant, que la citadelle de Rhedae passait pour imprenable et se situait sur la route d'Espagne, où ​Blanche de Castille savait pouvoir trouver refuge en cas de danger. « Elle fit déposer le trésor dans la salle souterraine du donjon. Du moins on le pense. • ​Certes, on s'explique mal que le trésor soit demeuré intact si longtemps, surtout durant l'année 1251 au cours de laquelle saint Louis aurait eu tant besoin de subsides que ne pouvait lui envoyer sa mère. » Bref, M. Corbu pense que ce trésor constituait une réserve où l'on ne devait puiser qu'en cas de péril urgent. Blanche de Castille mourut en 1252 après avoir révélé le secret à saint Louis qui le confia à son fils Philippe le Hardi. Cc dernier mourut à Perpignan sans avoir eu le temps de dire à Philippe le Bel le secret de Rbcdae. En x645, on reconstruit Rhedac qui devient Renne-le-Château; l'antique forteresse, légèrement déplacée, s'érigeait à l'emplacement de l'actuelle propriété de M. Corbu. Cet alors que commence la véritable histoire du trésor perdu et trouvé. Trouvé d'abord au xvnc siècle par un berger du nom d'Ignace Paris, qui ayant égaré une de ses brebis, l'entendit bêler au fond d'une crevasse où il descendit. Mais la brebis, apeurée par l'irruption du berger, s'enfuit par une galerie. Toujours à sa poursuite, Ignace Paris déboucha dans une crypte = remplie de squelettes et de coffre », les uns effrayants, les autres au contraire pleins d'at-traits. n remplit ses poches de pièces d'or, s'enfuit épou-vanté après coup, et rentra chez lui. Sa subite fortune fut vite suc de tout le village, mais Ignace eut la maladresse de ne pas vouloir en révéler l'origine, et accusé de vol il fut tué sans avoir pu divul-guer le secret de la crypte. Y eut-il éboulement à l'entrée du souterrain? On ne sait, mais jusqu'en 1892 il ne fut plus question du trésor dont les parents du berger ne devaient pas connaître l'emplacement. Un événement fortuit à cette époque fit entrer en jeu le curé Béranger Saunière. Il avait obtenu la cure de Rennes en t88s, et fut tout de suite adopté par la famille Denarnaud dont la fille Marie avait dix-huit ans et travaillait comme chape-lière au bourg d'Espéranza. Les Denarnaud logés à l'étroit ne tardèrent pas à venir habiter la cure. En 1892, le curé Béranger jouissait de l'estime cer-taine de ses paroissiens, tant par son zèle que par sa bonne humeur. C'est à cette époque qu'il obtint un crédit munici-pal de deux mille quatre cents francs pour refaire le maître-autel wisigothique et la toiture de son église. Lc maçon Babon de Couiza se mit au travail et un matin à neuf heurts, il appela le curé pour lui montrer dans un des piliers de l'autel quatre ou cinq rouleaux de bois, creux et fermés à la cire. — Je ne sais pas ce que c'est! dit-il. Lc curé ouvrit l'un des rouleaux et extirpa un par-chemin écrit, pense-t-on, en vieux français mêlé de latin, où l'on pouvait à première vue discerner des pas-sages de l'Évangile. — Bah, dit-il au maçon, ce sont de vieilles pape-rasses qui datent de la Révolution. Ça n'a aucune valeur! Babon à midi alla déjeuner à l'auberge, mais une pensée le tracassait, si bien qu'il en fit part autour de lui. Le maire vint aux renseignements; le curé lui montra un parchemin auquel le brave homme ne comprit goutte et l'affaire en resta là. Pas tout à fait cependant, car Béranger Saunière prit sur lui d'arreter les travaux de l'église. ​Voici d'après M. Corbu ce qui dut se passer ensuite : — Le curé cherche à déchiffrer les documents; il reconnait les versets de l'Évangile et la signature de Blanche de Castille avec son sceau royal, mais la suite demeure un rébus. Il va donc à Paris en février 1892 consulter quelques linguistes à qui par prudence il ne donne ses documents que par fragments. < Je ne puis pas révéler les sources de mon informa-tion [c'est Noël Corbu qui parle] mais puis assurer qu'il s'agissait du trésor de la Couronne de France : dix-huit millions en cinq cent mille pièces d'or, des joyaux, des objets du culte, etc. <, Le curé revient à Rennes sans connaître exacte-ment le point de la cachette, mais avec des indications précieuses et suffisantes. • Il cherche dans l'église. Rien! • Marie, pour sa part, est intriguée par une vieille dalle du cimetière ponant une inscription bizarre; c'est la pierre tombale de la comtesse Hautpoul-Blan-chefort. Si le trésor était dessous? • Le curé ferme à clef la porte du cimetière et aidé de Marie, durant plusieurs jours, se livre à un mysté-rieux travail. Un soir, ils sont récompensés de leurs efforts et finissent par reconstituer le puzzle, dont les inscriptions de la pierre tombale leur avaient donné les premiers éléments. • Dès cet instant la situation de Marie Denarnaud change à la cure : elle devient la confidente, la collabo-ratrice. • Je crois savoir qu'il existe six entrées menant à la cachette, dont celle du donjon qui déjà en 1892 avait disparu. • Sur un des parchemins il y a des lignes comptées en toises qui partent du maitre-autel. Marie et le curé mesurent avec des ficelles et trouvent un point terminal en un endroit qu'on appelle le • château terrain vague maintenant; ils creusent et trouvent le souterrain ​et la crypte au trésor où jadis le berger Paris avait abouti. Les pièces d'or, les bijoux, les vaisselles précieuses sont là, ternies par une épaisse couche de poussière, mais intactes. • Ils arrêtent un plan : le curé ira en Espagne, en Belgique, en Suisse, en Allemagne changer les pièces, et il expédiera l'argent par la poste, à Couiza au nom de Marie Denarnaud. • C'est ce qu'ils firent non sans danger et difficulté pour rapatrier les capitaux. Quoi qu'il en soit, en 1893, le curé Saunière est riche, très riche.., tellement, qu'à ses frais il commande toutes les réfections de la toiture et de l'église qu'il embellit de façon somptueuse. ▪ Il fait réparer le presbytère, construire le mur d'en-ceinte du cimetière, édifier un kiosque dans un splen-dide jardin à rocailles et à jets d'eau. • De plus, il achète de beaux meubles, des robes de grand prix pour Marie; il fait venir son rhum de la Jamaique, des singes de l'Afrique, il engraisse ses canards de basse-cour avec des biscuits à la cuillère —pour qu'ils aient la chère plus fine, — élève des chiens d'agrément... • Bref, c'est la grande vie à Rennes-le-Château où l'on tient table ouverte — et quelle table! — pour toute la gentry des alentours. • Le curé achète des terrains, des maisons, mais au nom de Marie Dcnarnaud, et la jolie brunette aux yeux malicieux, à la taille fine, devient une véritable châte-laine. Quand il est en déplacement, le curé lui écrit : • Ma petite Marinette, que deviennent nos bêtes? Fais une caresse à Faust et à Pomponnet fies chiens), bonne santéaux lapins. Adieu Marie. Ton Béranger... • A vrai dire, d'autres belles partagent aussi le coeur du nouveau milliardaire. On a avancé les noms d'Emma ​Calva, de la belle comtesse de B. et de bien d'autres! « Car cette fortune subite a tourné la tête du prêtre et l'a fait sombrer dans la mégalomanie; il rêve de construire un château! Mais, prudent malgré tout, il a soin de détruire les indications qui l'ont mené à la crypte; dans le cimetière, il gratte les inscriptions de la dalle funéraire de la comtesse, et met les parchemins dans la salle aux trésors. « Le maire vient lui faire des reproches au sujet de la tombe saccagée et des richesses dont il dispose, mais le curé rit de ses craintes, lui parle de l'héritage d'un oncle d'Amérique et lui donne cinq mille francs en or. « Le maire reviendra souvent à la charge... pour le même prix! ​« Mgr Billard, évêque de Carcassonne, s'inquiète lui aussi du comportement de son prêtre, mais là encore, avec de l'argent, de bons vins et de la bonne chère les difficultés sont aplanies. « En 1897, Béranger Saunière fait commencer la cons-truction de la villa Bi:hanta, avec ses remparts et la tour qui coûteront la bagatelle d'un million-or; pour avoir des fleurs à belle année il fait édifier une serre sur le chemin de ronde. « Le successeur de Mgr Billard, Mgr de Bcauséjour vient jouer les trouble-fête : il demande des explica-tions à Béranger, le convoque en Cour de Rome et finalement prononce contre lui l'interdiction. « Un nouveau curé est nommé à Rennes-le-Château, mais Saunière n'en a cure, et dans la chapelle de sa villa continue à dire sa messe qui rassemble d'ailleurs la quasi-totalité des paroissiens si bien que le nouveau venu écoeuré prend le parti de ne plus faire le rude chemin Couiza-Rennes. • Il prépare aussi un nouveau plan d'embellissement : il veut surélever la tour, construire une route jusqu'à Couiza, acheter une auto, faire l'adduction d'eau dans tout le village; son devis se monte à huit millions-or ​(en 1914) soit environ huit milliards de francs légers. Cet argent, le curé l'a en espèces. ▪ Le 5 janvier 1917, il signe les bons de commande, mais une cirrhose du foie l'emporte le 22, avant qu'il ait pu donner corps à son projet. ▪ Marie, désolée, dispose le défunt sur la terrasse, assis dans un fauteuil recouvert d'une couverture à pompons rouges, et tous les villageois viennent prier et emportent chacun un pompon comme relique du saint homme. • Marie Denarnaud est désormais seule maîtresse de Rennes-le-Château car tout a été mis à son nom, mais elle finit sa vie quasi cloîtrée, ne recevant plus de visites, et il est probable qu'elle ne revint jamais à la crypte au trésor. Voilà ce que dit Noël Corbu, troisième personnage du roman et héritier de Marie Dcnarnaud. M. Corbu connut Marie à la fin de sa vie, de 1946 à 1953, tout à fait par hasard. Avec sa femme, il prit pension chez elle et sut lui inspirer confiance et amitié. — Ne vous faites pas de mauvais sang monsieur Corbu, lui dit-elle un jour. Vous aurez plus d'argent que vous ne pourrez en dépenser! — D'où le sortirez-vous? demanda Nota. — Ah ça... je le dirai quand jc mourrai! Le 18 janvier 1953, elle tomba malade, sombra dans l'inconscience et mourut ai emportant son secret. Voilà donc de nouveau le trésor de Blanche de Cas-tille perdu et bien perdu cette fois, semble-t-il! Mais en fait, rien ne prouve que ce trésor soit celui de la mère de saint Louis. Certains avancent qu'il s'agirait du trésor d'Alaric dont la capitale était Rennes-le-Châ-teau; d'autres, et c'est plus vraisemblable, penchent pour le trésor des Cathares en tenant compte du fait que Rennes était leur deuxième citadelle après Mont-ségur. Quoi qu'il en soit, le trésor a existé, et il existe cer-tainement encore comme semble le suggérer cette lettre figurant dans les archives de M. Corbu et qu'un de ses amis écrivait au curé : Tu ne peux rien dire publiquement, mais confesse-toi, tu seras absout car tu n'as rien à te reprocher. » Hélas! Béranger Saunière ne voulut jamais se confes-ser au sujet du trésor, sinon à sa maîtresse Marie Denarnaud. Pourtant le secret n'est pas impénétrable. Un habitant de Rennes-le-Château qui en sait peut-etre long a dit un jour à un membre du Club des Cher-cheurs de Trésors : — Le secret du curé aux milliards est au fond d'une tombe, il s'agit seulement de trouver laquelle... Un jour donc, les milliards cachés par le vieux curé seront peut-être trouvés par le fossoyeur... et ce sera tant pis pour la petite cité perchée sur son piton rocheux : elle perdra le plus clair de son mystère... ou le plus sombre si l'on préfère!

Robert Charroux

​Equally historical is the treasure of a small town in France in the Mountains of the Corbières, sixty kilometers south of Carcassonne. Its church and its few houses are perched on a rocky peak which is reached by a steep ramp [road] of five miles. It almost took a miracle for a treasure to be hidden in this end of the world where the cars climb with great difficulty, without being able to cross the road. However, there is a treasure in Rennes-le-Château, an authentic treasure since it was found half a century ago by the priest Béranger Saunière, who after having started - hardly no doubt - he bequeathed it to his servant-mistress, the pretty Marie Denarnaud, who bequeathed it in turn to Monsieur Noël Corbu. But the inheritance of Marie Denarnaud ends incomplete since she died without having had time to reveal the hiding place. ​Since then, Mr. Corbu detects, picks, digs, probe, hoping to find the gold coins, silver, jewels and treasure gems estimated at eight billion, and that serious historians believe to be the treasure of France in the twentieth century. "Formerly, seven hundred years ago," said Noel Corbu, there was in Rennes a city of three thousand souls and a belt of ramparts of which we still find ruins. • While searching for treasure I discovered ancient coins, pottery, weapons and skeletons that fitted my little museum. • According to historians of Carcassonne, the genesis of the treasure goes back to February - at this date, the revolt of the shepherds unleashed in the North of France by the mysterious Master of Hungary was in full swing and the wave of serfs and beggars swept to the south. • Blanche de Castille, regent of France, came to Rennes-le-Château - which was then called Rhedae - to shelter in the mighty citadel, the treasure of France that threatened both the footsteps and the dull cabals of the nobility. Note in passing, that the citadel of Rhedae was considered impregnable and was on the road to Spain, where ​Blanche de Castille knew how to find refuge in case of danger. "She had the treasure deposited in the underground hall of the dungeon. At least we think so. Certainly it is difficult to understand how the treasure has remained intact for so long, especially during the year 1251, during which St. Louis needed subsidies so much that his mother could not send him. In short, M. Corbu thinks that this treasure constituted a reserve which one could only draw in case of urgent danger. Blanche de Castille died in 1252 after revealing the secret to Saint Louis, who entrusted it to his son Philip the Bold. This last one died at Perpignan without having had time to tell Philip the Fair the secret of Rhedae. In 1645, Rhedae is rebuilt which then becomes Renne-le-Château; the ancient fortress, slightly displaced, was erected on the site of the present property of M. Corbu. This then begins the true story of the lost and found treasure. First found in the seventeenth century by a shepherd named Ignace Paris, who had lost one of his sheep, the shepherd had heard him bleating in the depths of a crevasse where he descended. But the sheep, frightened by the irruption of the shepherd, fled by a gallery. Still in pursuit, Ignace Paris ended up in a crypt = filled with skeletons and chests, He filled his pockets with pieces of gold, fled after all, and went home. His sudden fortune was soon given over to the whole village, but Ignace had the awkwardness of not wanting to reveal its origin, and, accused of theft, was killed without being able to divulge the secret of the crypt. ​Was there landslide at the entrance of the underground chamber or passage? We do not know, but until 1892 there was no question of the treasure which the parents of the shepherd should not know the location. A fortuitous event at this time brought into play the priest Béranger Saunière. He had obtained the cure of Rennes in 1888, and was immediately adopted by the Denarnaud family, whose daughter Marie was eighteen years old and worked as a screed in the village of Esperanza. The Denarnaud cramped soon came to live in the cure. In 1892, the priest Beranger enjoyed the esteem of some of his parishioners, both for his zeal and his good humor. It was at this time that he obtained a municipal loan of 2,400 francs to remake the Visigoth high altar and the roof of his church. The builder Babon de Couiza went to work, and one morning at nine o'clock he called the priest to show him in one of the pillars of the altar four or five rolls of wood, hollow and closed with wax. - I do not know what it is! he said. The priest opened one of the rolls and extracted a parchment written, one thinks, in Old French mixed with Latin, where one could at first glance discern the wise of the Gospel. "Bah," he said to the mason, "they are old popes-rats who date from the Revolution. It has no value! Babon at noon went to breakfast at the inn, but a thought bothered him, so that he spread it around him. The mayor came to the information; the curate showed him a parchment to which the good man did not understand, and the affair remained there. Not quite, however, because Beranger Sauniere took it upon himself to stop the work of the church. ​According to M. Corbu, what must have happened next: - The priest seeks to decipher the documents; he recognizes the verses of the Gospel and the signature of Blanche of Castile with his royal seal, but the rest remains a rebus. He therefore went to Paris in February 1892 to consult some linguists who, by his prudence, only gave his documents in fragments. <I can not reveal the sources of my information [it is Noël Corbu who speaks] but then assure that it was the treasure of the Crown of France: eighteen million in five hundred thousand pieces of gold, jewels, objects of worship, etc. The priest returned to Rennes without knowing exactly the point of the hiding place, but with precious and sufficient indications. • He looks in the church. Nothing! • Mary, for her part, is intrigued by an old slab of the cemetery ponant a weird inscription; it is the tombstone of the Countess Hautpoul-Blan-chefort. If the treasure was under? • The priest locked the door of the cemetery and helped Marie for several days, engaged in a mysterious work. One evening, they are rewarded for their efforts and end up piecing together the puzzle, whose inscriptions on the tombstone had given them the first elements. • From this moment Marie Denarnaud's situation changes to the cure: she becomes the confidante, the collaborator. • I understand that there are six entrances leading to the hiding place, including that of the dungeon, which had already disappeared in 1892. • On one of the parchments there are lines counted in toises starting from the high altar. Marie and the priest measure with strings and find an end point in a place called the vacant castle now; they dig and find the underground ​and the treasure crypt where once the shepherd Paris had ended. The gold coins, the jewels, the precious vessels are there, tarnished by a thick layer of dust, but intact. • They decide on a plan: the parish priest will go to Spain, Belgium, Switzerland, Germany to change the coins, and he will send the money by post to Couiza in the name of Marie Denarnaud. • This is what they did not without danger and difficulty in repatriating capital. Anyway, in 1893, the cure Saunière is rich, very rich .., so much that, at his expense, he orders all the repairs of the roof and the church which he embellishes in a sumptuous way. ▪ He has the parsonage repaired, build the cemetery wall, build a gazebo in a beautiful rock garden with water jets. • In addition, he buys beautiful furniture, dresses of great price for Marie; he brings his rum from Jamaica, monkeys from Africa, he fattens his backyard ducks with biscuits with a spoon-so that they have the finer dear, - raises hounds. • In short, it is the big life in Rennes-le-Château where we hold open table - and what a table! - for the whole gentry of the surroundings. • The priest bought land, houses, but in the name of Marie Dcnarnaud, and the pretty brunette with mischievous eyes, thin waist, becomes a real wool-chaper. When he is on the move, the curate writes to him: "My little Marinette, what's become of our animals? Stroke to Faust and Pomponnet (dogs), good health to the rabbits. Goodbye Marie. Your Béranger ... • In fact, other beautiful people also share the heart of the new billionaire. Emma's names have been put forward ​Calva, the beautiful Countess of B. and many others! "For this sudden fortune turned the head of the priest and sank into megalomania; he dreams of building a castle! But, careful in spite of everything, he takes care to destroy the indications which led him to the crypt; In the cemetery, he scratches the inscriptions of the tombstone of the countess, and puts the parchments in the treasure room. "The mayor comes to reproach him about the shattered grave and the riches he has at his disposal, but the priest laughs at his fears, tells him about the inheritance of an American uncle, and gives him five thousand francs in gold. . "The mayor will come back often ... for the same price! "Mgr Billard, bishop of Carcassonne, is also concerned about the behavior of his priest, but again, with money, good wines and good food difficulties are smoothed. "In 1897, Béranger Saunière began the construction of the villa Bi: hanta, with its ramparts and the tower which will cost a million gold; to have flowers in beautiful year he built a greenhouse on the walkway. "The successor of Bishop Billard, Bishop de Bcauséjour comes to play the spoilsport: he asks explanations to Beranger, summons him to the Court of Rome and finally pronounces against him the ban. "A new priest is appointed in Rennes-le-Château, but Saunière does not care, and in the chapel of his villa continues to say his mass which brings together almost all the parishioners so that the newcomer disgusted takes the decision not to make the rough way Couiza-Rennes. • He is also preparing a new beautification plan: he wants to raise the tower, build a road to Couiza, buy a car, make the water supply throughout the village; his estimate amounts to eight million gold ​(in 1914) about eight billion light francs. This money, the priest, has it in cash. ▪ On January 5, 1917, he signed the order forms, but cirrhosis of the liver prevailed on the 22nd, before he could give substance to his project. ▪ Marie, sorry, places the deceased on the terrace, seated in an armchair covered with a blanket with red pompoms, and all the villagers come to pray and each take a pompom as a relic of the holy man. • Marie Denarnaud is now sole mistress of Rennes-le-Château because everything was put in her name, but she ended her life almost cloistered, no longer receiving visits, and it is likely that she never returned to the crypt at treasure. This is what Noël Corbu, third character in the novel and heir of Marie Dcnarnaud says. Mr. Corbu knew Marie at the end of her life, from 1946 to 1953, quite by chance. With his wife, he took board at home and was able to inspire confidence and friendship. "Do not worry, Mr. Corbu," she said to him one day. You will have more money than you can spend! - Where will you get it from? asked Nota. - Oh that ... I'll tell you when I die! On January 18, 1953, she fell ill, sank into unconsciousness, and died carrying away her secret. So here again the treasure of Blanche de Cas-tille lost and well lost this time, it seems! But in fact, nothing proves that this treasure is that of the mother of St. Louis. Some argue that it would be the treasure of Alaric whose capital was Rennes-le-Châ-teau; others, and it is more likely, lean for the treasure of the Cathars taking into account that Rennes was their second citadel after Mont-Segur. ​ ​Be that as it may, the treasure has existed, and there is certainly still, as this letter appearing in the archives of M. Corbu seems to suggest, and one of his friends wrote to the priest: You can not say anything publicly but confess, you will be absolved because you have nothing to reproach you for. Alas! Beranger Sauniere would never confess to the subject of the treasure, except to his mistress Marie Denarnaud. Yet the secret is not impenetrable. A resident of Rennes-le-Château who knows maybe a long time said one day to a member of the Club Treasurer Treasures: - The secret of the priest to the billions is at the bottom of a grave, it is only to find which one ... One day then, the billions hidden by the old priest will perhaps be found by the gravedigger ... and it will be too bad for the small city perched on its rocky peak: it will lose most of the its mystery ... or the darkest if you prefer!